Une « Calima », qu’est-ce que c’est ?
Mis à jour le 13 avril 2020 par Frédéric
Si vous êtes déjà venus aux Canaries vous avez peut-être déjà entendu les habitants parler de Calima, un phénomène météorologique.
Ou vous en avez peut-être entendu parler dans la presse car avant la déferlante mondiale du Covid-19, les îles Canaries (et donc Lanzarote) ont été touchées les 22/23 février 2020 par une « Calima » d’une ampleur inédite pour les 20 dernières années.
Mais qu’est-ce que donc une Calima ?
Aux Canaries ont parle de Calima quand le vent vient de l’est/sud-est et donc du désert du Sahara.
Dans ce cas l’air est généralement plus chaud que le vent du nord habituel ce qui fait monter les températures. Ce vent chaud amène souvent un peu de sable du désert avec lui ce qui voile un peu le ciel et diminue la visibilité.
Quelles conséquences ?
Généralement quand Lanzarote subit un phénomène de calima, le ciel est (un peu) voilé. Les températures sont également un peu plus élevées que les jours précédents.
Et la visibilité est moindre. Par exemple on ne distingue pas l’île de Furteventura.
Pour les personnes ayant des problèmes respiratoires, il est conseillé de rester à l’abri.
Mais parfois les conséquences peuvent être importantes comme lors de la calima de fin février 2020 (voir ci-dessous).
Certains insectes profitent parfois du vent fort pour voyager. Il y a quelques années ce sont des sauterelles venues d’Afrique qui ont dévasté les cultures de Lanzarote. Cette année (début 2020) ce sont des libellules qui ont fait le voyage, mais sans que ce soit une invasion.
Les calimas sont-elles fréquentes ?
Ce phénomène de Calima peut se produire quelques fois par an, mais il est généralement peu pertubateur et donc à part une visibilité un peu plus faible et quelques degrés en plus personne n’y prête vraiment attention.
La « super calima » de février 2020
Dans le cas de la calima de fin février, le vent était assez violent et a brassé énormément de sable dans l’atmosphère ce qui est fort visible sur l’image satellite ci-dessous :
Cette présence de sable dans l’air a limité la visibilité à moins de 500 mètres à certains endroits et donc provoqué la fermeture de tous les aéroports des Canaries. Ce qui a causé quelques problèmes pour des milliers de vacanciers.
Ici la calima avait une ampleur inédite, les habitants m’ont dit que c’était la pire calima de ces 20 ou 30 dernières années.